Le pourquoi du comment
Alors que je viens de mettre ma 5ème machine à tourner (non je ne suis pas de retour de vacances, j’habite juste un immeuble et je n’ai qu’un jour et demi de lessive par semaine et voilà ce que c’est que de passer son demi-jour réglementaire en frivolités telle que le fauteuil du dentiste), je m’interroge sur le sens de la vie, ma vie, tout ça… On ne dirait pas comme ça, mais une buanderie peut être un haut lieu de philosophie ou du moins d’introspection. Je suis là, à plier le linge sorti du sèche-linge (je suis sujette à la procrastination, aussi est-ce le seul moyen que j’ai trouvé pour que le linge ne reste pas tout chiffonné 2 semaines dans des paniers à linge qui traînent partout, à la place j’ai du linge plié dedans), en me demandant où j’en suis à bientôt 27 ans, mariée, 2 enfants…
Je rêvais de grandes villes, seule, anonyme dans la foule… J’ai vécu depuis 6 ans dans des petits villages et j’adorais ça, mais je suis revenue en ville (enfin ville suisse donc c’est à l’échelle) parce que seule et anonyme… j’avais besoin de vie sociale.
Je rêvais de voyages… Je suis mariée à un ermite qui a peur de l’idée de prendre l’avion. Notre dernier voyage, c’était l’année passée où on a passé nos vacances dans le Noooord. Attention, je n’ai rien contre la patrie des Ch’tis et par conséquent de mon ermite, c’est une très belle région, nous avons passé des vacances géniales (j’ai même enfin pu me baigner dans la mer du Nord, 7 ans que je tannais mon ermite pour qu’il m’y emmène !). Mais disons que pour le coup, c’est une région que je connais déjà… exit donc les rêves d’exotisme.
Je rêvais d’être maman jeune. Ca c’est une réussite. Je suis tombée enceinte à 21 ans, j’ai malheureusement perdu le bébé mais la vie s’est rattrapée doublement puisqu’à 23 ans j’ai donné naissance à 2 adorables pépettes, mes rayons de soleil.
Je rêvais…. Alors là ça se complique… en matière de métier j’ai rêvé d’être beaucoup de choses. Pendant très longtemps j’ai rêvé d’être enseignante. La réalité m’a vite rattrapée, je suis trop timide pour me planter devant 25 personnes, fussent-elles hautes comme 3 pommes, 5 jours sur 7. Et puis la formation nécessitait des capacités sportives au-delà de l’inimaginable pour moi. Prise de passion pour l’anglais, j’ai rêvé devenir traductrice. Oui mais non, parce qu’en fait j’aurais aimé traduire des livres, mais renseignements pris c’est plutôt secondaire comme métier, j’aurais plutôt dû devenir interprète et pour ça il fallait apprendre 2 langues. Sauf que moi je n’avais pas spécialement envie d’apprendre une autre langue (j’étais déjà censée savoir l’allemand mais j’y suis toujours restée hermétique…). Et puis j’ai rencontré mon ermite (que nous appellerons zhom comme sur les forums de mamans que je fréquente (trop) assidûment) sur Internet (non pas sur meetic, c’était un hasard, sur un chan, au temps d’IRC (les dinosaures du net comprendront) ). Par conséquent, je passais mon temps sur Internet (ça n’a pas changé), sur mon ordinateur (logique). J’en ai déduit, à tort, que je voulais devenir informaticienne. Alors qu’en vrai, les bits, tout ça, ce n’est pas aussi exaltant qu’il n’y paraît. J’ai donc bifurqué pour devenir employée de commerce, je suis donc sur l’ordinateur mais j’y tape lettres, factures etc. Ayant fait ma formation dans une fiduciaire (société qui fait la comptabilité d'autres sociétés), j’ai donc dans mes atouts (question de point de vue je vous l’accorde) de savoir faire de la comptabilité. Me voilà donc secrétaire-comptable. Malheureusement, je déteste la compta. Heureusement j’ai eu des jumelles et la vie étant ce qu’elle est (chère, surtout en Suisse), travailler plus que le 20% que je fais actuellement à l’extérieur nous mettrait dans le rouge. Aussi je suis « obligée » de ne travailler qu’un jour par semaine. J’ai élargi mon activité en travaillant à domicile pour la crèche des puces, je suis même devenue membre du comité de l’association (explosion de ma vie sociale !). Mais voilà on ne peut pas dire que je fais le job de mes rêves… Parlons-en.. je ne suis même pas sûre d’en avoir un. Si je devais choisir maintenant je m’orienterais plutôt vers le social, mais les circonstances et les finances font que si je voulais changer de voie ce ne serait pas pour tout de suite.
Je rêvais… d’écrire. Non pas que j’aie un talent
particulier, loin de là. Mais j’ai toujours aimé écrire, depuis le
moment où j’ai su le faire. Toutefois, j’ai un problème, j’ai du mal à
finir ce que j’ai commencé. Je vous épargne donc le nombre de romans
avortés dans l’œuf. Là où je suis le plus volubile c’est encore quand
je parle de moi (une pointe d’égocentrisme qu’il serait bon d’analyser
un jour… ou alors c’est peut-être simplement parce que l’imagination me
fait défaut et que le plus facile est encore d’écrire sur ce que l’on
connaît). Je m’exprime beaucoup sur les forums, j’ai tenu quelques
temps un journal au sein du petit monde fermé (à l’époque)des diaristes
(ceux qui tenaient leur journal intime sur le net avant l'explosion des
blogs), et voilà l’envie est là, j’ai à nouveau besoin de prendre la plume le clavier. Alors à défaut de devenir une assistante sociale fortunée qui court le monde et
les mégalopoles, je me lance à reparler de moi.
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